Fauves

Jusqu’au 21 juin, au théâtre de la Colline, Fauves, la nouvelle création de Wajdi Mouawad 

Le scarabée 

Wajdi Mouawad est un conteur. Quand il avait rencontré mes élèves l’année dernière, il leur avait raconté la raison du scarabée tatoué sur sa main droite. La main de l’écriture. La main de la création.

Le scarabée est l’animal qui a les plus petits et fins intestins au monde. Ce qui lui permet d’aller chercher les plus petits éléments, ceux que les autres animaux ne savent pas utiliser avec leurs intestins trop gros et qu’ils rejettent. De cette merde, le scarabée la transforme en une carapace aux couleurs chatoyantes. 

L’artiste fait de même : par son processus de création, il transforme la merde du monde. 

Une traversée 

Fauves est une invitation à traverser. D’abord traverser l’histoire d’Hippolyte et sa famille, en revenant sans cesse en arrière pour mieux supporter l’horreur.

Traverser la violence des relations familiales. Certes, celles qui se déroulent sous nos yeux, mais les nôtres aussi. 
Enfin, nous sommes invités à nous traverser nous mêmes, à aller fouiller dans nos parts d’ombre. Indispensable pour découvrir son humanité.