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Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce

Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce

On n’a souvent pas beaucoup de temps pour lire en campagne. Les réunions s’enchaînent. Les sollicitations. Les rencontres avec les habitant.e.s. Et puis revient en mémoire tous les livres aperçus en bibliothèque ou en librairie. Le manque se fait sentir, il devient impératif, et un après-midi, un livre interrompt tout.

Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce fait partie des petits bijoux qui se lisent et se relisent. De ceux avec lesquels le temps se suspend. De ceux qui transforment.

Corinne Morel Darleux livre une réflexion sur l’effondrement. Des livres sur l’effondrement, il y en a beaucoup dernièrement. Qui argumentent, présentent les chiffres sur l’extinction des espèces, le danger pesant sur la biodiversité, la fin des ressources, le réchauffement beaucoup plus rapide que prévu du climat, la montée des océans, la fonte des glaces. Par exemple, L’humanité en péril de Fred Vargas.

La force de Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, c’est sa poésie. Son éthique. Sa capacité à solliciter notre réflexion, à nous interroger. Comme si en le lisant, une question lancinante revenait à chaque page : « Et toi? Tu agis comment, tu te prépares comment pour le changement de civilisation inévitable à venir? Quelles valeurs, quelles perspectives, quels actes? »

Un personnage d’inspiration pour l’auteure

La force de Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, c’est nous offrir un espace de liberté. D’ailleurs le livre commence par là. Par un chemin de libération, d’allègement, conscient, expérimenté avec intention par l’auteure. Un partage d’expérience. Des personnages qui l’ont guidée. Le navigateur Bernard Moitessier que j’ai découvert. Romain Gary et Mona Chollet dont les mots m’accompagnent aussi.

La force de Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, c’est de nous offrir un espace de pensée. De nous inviter à l’écosocialisme comme critique radicale du capitalisme. De nous inviter à penser nos actes quotidiens. De nous inviter à penser de nouvelles formes collectives, ancrées dans les territoires, dans le réel, en réseau, en lien, plutôt qu’en verticalité.

La nature comme source d’inspiration

La force de Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, c’est de nous inviter à contempler, à s’émerveiller, à convoquer les arts, les mots, la créativité pour inventer un nouveau récit, un imaginaire puissant. De nous inviter à trouver notre espace de ressourcement, comme l’auteure avec le Vercors, la montagne, les livres, l’écriture.

Pour continuer la réflexion, le blog de l’auteure : https://revoirleslucioles.org

NathalieMaquoi
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