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Les Tisserands du 20e – Episode 3 : Ceux et celles qui tissent du lien à partir d’un jardin partagé

Les Tisserands du 20e – Episode 3 : Ceux et celles qui tissent du lien à partir d’un jardin partagé

Colette habite le quartier Plaine-Lagny, dans le micro quartier de Cristino Garcia. Ce sont des immeubles situés dans le 20e bien sûr, juste au nord de la Porte de Vincennes, entre le boulevard des Maréchaux et le Périphérique. Un endroit où le périph n’est pas couvert. Un endroit où on entend le bruit permanent du périph. Un endroit où il y a surtout des logements, où il n’y avait pas beaucoup de services publics avant l’ouverture l’année dernière de la bibliothèque Assia Djebar rue de Lagny.

Il y a 5 ans, Colette, Marc et quelques autres ont proposé à la RIVP de créer un potager partagé sur le toit d’un parking qui avait déjà quelques bosquets d’hortensias. L’idée de ce premier espace est que les locataires plantent, cultivent, récoltent en commun. Pas chacun son petit bout de terre, non. Mais faire ensemble, se retrouver, partager.

Jardin partagé Clos Garcia

Puis le jardin s’est étendu. Des carrés individuels se sont créés, entourant un espace où se retrouver pour prendre l’apéro, partager un déjeuner, un café. Echanger. Florilège de fleurs, d’arbustes, d’arbres fruitiers. Un jardin où l’on se sent bien, où on a envie de lire, de rire, d’observer la nature.

Colette a fait visiter et accueilli les habitant-e-s du quartier samedi pour la fête de quartier Plaine Lagny. Les enfants qui ont pu chercher leur trésor. Les jeunes de Strataj’m découvrant ce paradis à quelques minutes de la Cabane Davout. Les danseuses profitant d’une cabane pour se changer. Et les abeilles de la Commune du square Karcher.

J’ai découvert à cette occasion l’incroyable société des abeilles, leur intelligence pour faire société. Je partage avec vous parce que peut être que comme moi, vous ne les regarderez plus de la même façon.

Dans une ruche, il y a une reine. Et une seule. Si plusieurs naissent au même moment, la première tue les autres. Sa fonction sera de pondre des oeufs. Pour cela, elle a développé ses ovaires au maximum. Elle effectue une dizaine de jours après sa naissance un vol nuptial à 20m de la ruche pour se faire féconder par les mâles. Ces derniers sont plusieurs à voler avec elle. Ceux qui ont la chance de la féconder y laissent la vie (et leur pénis). On les reconnaît car ils ont les yeux beaucoup plus gros pour repérer la reine lors de ce vol nuptial.

Alors la reine rentre à la ruche et pendant les 5 ans que peut durer sa vie pondra des milliers d’oeufs. Des milliers d’abeilles sont au service de la ruche et du projet de développement de la colonie : elles nettoient, prennent soin de la reine, butinent pour ramener la nourriture, construisent des cellules : des extensions pour faire naître une reine quand il n’y en a plus, des cellules mâles quand il y en a besoin pour féconder. Les abeilles travaillent beaucoup. La durée de vie de ces ouvrières est de 5 semaines. Celles que nous voyons butiner sont en fin de vie. Quand elles sortent de la ruche, elles vivront à peine 10 jours pour être remplacées après. Pour recommencer un cycle de vie.

Si vous souhaitez en savoir plus, rendez-vous au square Karcher, grimpez jusqu’au mur du cimetière et rencontrez les apiculteurs.

NathalieMaquoi
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