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Série pour comprendre la réforme du lycée pro (et faire connaître tout simplement le lycée pro) #Episode5

Série pour comprendre la réforme du lycée pro (et faire connaître tout simplement le lycée pro) #Episode5

Ma série pour comprendre la réforme du lycée pro #Episode5 (et dernier)

Retrouvez l’épisode 1, l’épisode 2, l’épisode 3, l’épisode 4-1 et l’épisode 4-2

Que faire ?

Dans ce dernier épisode, on va commencer par récapituler. Et comme j’ai essayé d’argumenter longuement avant, je vais me permettre d’aller droit à l’essentiel.

Non, la réforme de la voie pro ne revalorise pas les formations professionnelles, elle assigne à résidence sociale.

Pire, elle méprise les métiers manuels. J’ai ri hier devant le tweet du ministre de l’éducation appelant charpentiers et tailleurs de pierre pour rebâtir Notre Dame. Des charpentiers et des tailleurs de pierre qui pourront travailler à la reconstruction, mais pas lire Victor Hugo. Des charpentiers et des tailleurs de pierre qui devront faire leur métier sans maths. Comme si, comme tout le monde, ils n’avaient pas besoin d’enseignement général.

Quel mépris.

Alors pourquoi cette réforme, puisque ça ne sert pas l’enseignement professionnel?

Pour économiser des postes.

On ne peut pas en même temps réduire le nombre de fonctionnaires et dédoubler les CP et CE1. Alors, ce sont toujours les mêmes qui trinquent.

Les classes populaires. Dans l’indifférence générale.

Que peut-on faire?

D’abord en parler autour de vous. Lors de votre prochain apéro ou diner, entamez la conversation ainsi : « Tu savais qu’il y a une réforme de la voie pro? ».

On ne sait jamais. Il y a potentiellement un journaliste ou quelqu’un qui connaît un journaliste autour de vous, qui prendra le temps de comprendre.

Ensuite, vous pouvez interpeler votre député. En ce moment, il/elle reçoit surtout des éléments de langage sur les écoles. Or, c’est global la loi Blanquer puisque les économies faites sur le dos de la voie pro va financer le reste. Donc ça aide si la pression monte aussi de ce côté là.

Quant à moi, je vais continuer à faire des lettres, de l’histoire et de la géographie dans les quelques heures qui me resteront. Je vais continuer à partager avec mes élèves Aya Cissoko, Wajdi Mouawad, Victor Hugo. Je vais continuer à utiliser les méthodes de critique et d’analyse d’un document en histoire et en géographie.

Parce qu’un plombier, une esthéticienne, un menuisier, un modiste, un assistant de vie ne sont pas réductibles à leur métier.

Ils sont aussi des êtres humains qui ont le droit d’accéder à ce qui fait grandir et réfléchir.

Le pass culture, la fausse bonne idée ?

NathalieMaquoi
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